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Tango
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Une piste de danse bondée, des couples qui se trémoussent sur un rythme endiablé... mais qu'est-ce que je fais là ? Me voilà traînée au milieu d'une initiation salsa... Ça commence par une soirée paisible autour d'un verre avec des amis, et voilà qu'en moins de deux je me retrouve sur un coin de piste, à essayer de retenir les pas d'une chorégraphie décidément beaucoup trop rapide et compliquée !

Après ce grand moment de solitude, il me fallait une bonne dose de folie pour suivre trois mois plus tard mon premier cours de salsa, traînée par une copine qui s'était découverte un soudain penchant latino au cours de l'été. On a toutes une copine comme ça dans notre entourage, celle qui insiste à peine — trois coups de téléphone dans la journée — pour répéter inlassablement à peu près ça : « Mais siiiiiiiiiiiiiiiiiiii tu vas voir c'est génial, alleeeeeeeeeeeez viens, y'a pas de raison que tu n'y arrives pas ! »... Alors là, elle me connaît mal, mais juste pour qu'elle me lâche, je la suis. On a mis la barre haut : sans avoir mis les pieds aux portes ouvertes, ni suivi les initiations que tout débutant enchaîne avant d'oser franchir le pas, on pointe notre nez au premier cours de Salsa Grenoble !

Lundi 3 octobre, je foule pour la première fois le parquet d'une salle de danse, et ça se mérite... Faut trouver la salle, franchir le digicode, et se repérer dans le labyrinthe des lieux, où la musique nous sert de fil d'Ariane. Le cours est bondé. Timides, et retardataires de surcroît, on se planque au fond. Peine perdue, on "ne la fait pas" à nos profs aguerris qui nous font avancer rang par rang... Les ennuis commencent, faut danser maintenant. Comme je n'ai jamais fait de danse, et que je n'ai pas plus d'aptitude à avoir du style que de capacité à retenir les pas, c'est pas gagné !
Pas de base, pas de mambo, pas de côté... Bilan de ma première heure de cours : j'ai réussi à retenir les noms des trois pas, et ça s'arrête à peu près là ! Sans se laisser abattre, ma copine optimiste signe pour une saison complète... Je l'imite, car au fond, la musique, l'ambiance et la salle me plaisent bien, et à en juger les mines déconfites des autres élèves, on est tous dans le même bateau ! Une solidarité de débutants s'installe dès la fin du cours, avec un échange de numéros de téléphone en règle ! Eh oui, car le prof nous met dans le bain tout de suite : « Il faut sortir, pratiquer pour progresser »... Qu'à cela ne tienne, sur ses conseils, on se regroupe, direction le Loco Mosquito, pour réviser nos trois pas de base.

Studieuse, j'avais bien pris soin de prendre des notes au retour du premier cours. Peine perdue, je crois que je suis dyslexique des pieds, il n'y a que ça pour expliquer le fiasco de la soirée, et surtout que tout le monde y arrive et pas moi... Ça se soigne, j'espère ? Nous poursuivons avec acharnement les révisions — même si le groupe se réduit, et que ça ne ressemble à pas grand chose — ne serait-ce que pour prendre nos marques dans les "temples" de la salsa : la salle Havana, le Belito, le Loco Mosquito, et s'imprégner de la musique... Au bout d'un mois je n'arrive toujours pas à aligner mes trois pas de base, mais je persiste, de toute façon j'ai « signé » pour un an...

Face à l'étiolement du groupe des débutants motivés à sortir, il faut organiser la résistance ! Une coopération inter-groupes de salseros (eh oui, a défaut de maîtriser les pas, on apprend le vocabulaire !) débutants s'organise. Le groupe auto-baptisé « débutants du lundi » naît grâce au forum du site de l'école. C'est « Chatmalo », qui lance une bouteille à la mer :
« Bonjour à tous, j'ai décidé de m'inscrire pour causer un peu danse... Je suis bien tombé, non ? Ça fait un moment que je songe à apprendre à danser et je n'ai jamais eu l'occasion, ou la motivation ou peut être tout simplement l'envie de le faire, mais comme on dit, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Enfin voilà, maintenant l'envie est là ».
L'invasion des pistes de danse par les débutants est aussitôt encouragée par les salseros confirmés, Antoine au premier rang :
« Le meilleur moyen de "prendre la température" est de venir dans des soirées. Pour te familiariser avec les "us et coutumes", tu pourras discuter de vives voix avec les salseras y salseros grenoblois qui te feront partager leur expérience et leur passion. Mais avant tout, la salsa c'est s'éclater entre amis. Alors bienvenue parmi nous, amigo ».

Et Chatmalo de répondre :
« Oui, venir dans des soirées je l'ai fais quelques fois, la première fois c'était par hasard au Loco Mosquito et je suis tombé sur une initiation, c'était assez sympa, mais en même temps plutôt difficile de s'intégrer quand on est comme moi, c'est-à-dire sans prédisposition aucune pour la danse en général et encore moins pour la danse latine, d'où mon envie d'apprendre ».

Tiens, Chatmalo est tombé dans la même embuscade que moi ! Je ne suis sûrement pas la seule à me reconnaître dans ses posts : les salsero(a)s débutant(e)s sont souvent né(e)s sous le signe « gauche » ascendant « timide » et la salsa, c'est pour le plaisir de danser, mais aussi pour bon nombre d'entre nous le moyen de vaincre sa timidité.
A l'appel de Chatmalo, fédérateur des « débutants du lundi, et de ceux qui ont envie de les suivre », on squatte les pistes (l'union fait la force !) et de soirée en soirée on prend nos marques sur la musique au son du « 1-3-5-7 » de la clave (instrument de musique qui donne le rythme). Notre groupe de danseurs assidus s'élargit, le virus nous gagne... Salsa, bachata, merengue, reggaeton, on s'essaie à tout !

Fin novembre, je maîtrise enfin les pas de base, mais surtout, ma discographie a pris une intonation latine ! La salsa, au-delà de la danse nous plonge dans la découverte de la musique, de la culture latine... J'aurai même le privilège de pousser l'immersion jusqu'à Cuba, paradis de la salsa ! mais ça, c'est une autre histoire...

Avides de découvrir de nouvelles passes, de réviser et maîtriser celles apprises, de s'essayer aux shines, à la rumba, à la bachata, on multiplie les stages, les sorties, qui sont autant d'occasions d'apprendre et de se retrouver autour d'une piste (et plus si affinités d'ailleurs !). La salsa c'est aussi et surtout la convivialité. Les soirées et sorties deviennent autant de moments conviviaux où on se retrouve entre amis, pour dîner, danser, tchatcher, mais aussi se marrer ! Loin de se prendre au sérieux, les pistes de danse sont devenues parfois le théâtre de fous rires, notamment quand à l'issue d'un stage de style, nous autres les filles, on a sorti "le grand jeu" aux gars en tentant de répliquer les mouvements appris... Ça n'avait rien de stylé, mais il fallait bien commencer un jour !

À l'heure où se termine cette première année, et où comme Miss France, on va passer le titre de « débutants » à d'autres, que de chemin parcouru ! Ma cop's — elle — a lâché les cours au bout de 2 mois... Malgré les premières semaines difficiles, quel plaisir de s'être accrochée ! Plaisir de danser (comme quoi, tout arrive !), d'avoir découvert des rythmes nouveaux qu'on ne se lasse pas d'entendre désormais, d'en découvrir de nouveaux dans le foisonnement des playlists de nos DJ adorés, de rencontrer de nouvelles têtes — ou de retrouver à chaque échéance les habitués — d'apprendre de nouvelles passes, de se faire piétiner sur des pistes bondées (c'est pas que j'aime souffrir, mais ça signifie que la salsa est un vrai succès, et qu'on a encore de belles soirées devant nous)...

Guidés dans nos premiers pas par nos professeurs — si patients avec les « débutants » qui leur donnent du fil à retordre — nous avons franchi les étapes. Inlassablement, ils nous ont répété le B.A. BA : « Attention, pas de chaussures sur le parquet, ou Arzu va vous tomber dessus », « Non les garçons, sur le temps n°1 c'est le pied gauche derrière » (une petite piqûre de rappel au mois de mars pour les étourdis)... Désormais, sacala, vacilala, sientala, ces mots barbares n'ont plus de secret pour nous ! On a aussi appris que le secret, c'est la CONNEXION, il faut être connecté en salsa ! Le défi est relevé, on est passé du bas débit à l'ADSL, ce qui nous vaut un passage en classe supérieure ! Ouf, on ne redouble pas cette année ! Il faut dire qu'on avait bien répété pour ne pas passer au rattrapage... et bien sûr cet été, on s'appliquera à faire nos devoirs de vacances avec soin !

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Photo de M

2/6
Super, je me reconnais bien dans ces mémoires!
je commence les cours débutants et j'en peux plus de ce pas de base!! ;-)
Photo de F

3/6
Hello
Je rajoute que j'ai des CD de salsa dans la voiture, une sonnerie salsa sur mon portable.. et je ne supporte plus trop d'aller dans un endroit ou on entend de la salsa sans pouvoir bouger.... du coup je vérifie qu'il y a des danseurs potentiels.... Oui je suis addict mais franchement que du plaisir....
Photo de U

4/6
Bonjour je me suis inscrite a la salsa Ét bachata ( j'en suis a mon troiSieme cours de salsa Ét deuxième bachata ) mais c'est une catastrophe j'ai l'impression d être complément a la traine je retiens pas les noms des pas Ét m'emmêle les pînceaux... Ét pourtant ça me plait mais Jai beaucoup de mal ... Ést ce sur si je suis assidus que j'y arriverais ?
Photo de C

5/6
Les noms des pas n'ont pas beaucoup d'importance pour les danseuses (en danse à deux), leur rôle est de suivre, pas d'essayer d'identifier quel pas ou enchaînement le danseur commence à guider, du coup très vite les danseuses oublient les noms appris en cours (même si au début c'est utile). Tout le monde peut absolument réussir la salsa et la bachata, mais il n'y a qu'une seule solution, être motivée pour pratiquer en soirées, car se contenter des cours n'est pas suffisant pour prendre des automatismes. Et trois cours c'est beaucoup trop peu pour commencer à avoir des doutes, il ne faut pas se comparer aux autres qui parfois ont fait d'autres danses avant.
Photo de F

6/6
Je découvre avec plaisir ces mémoires qui m'ont bien fait sourire et me remémore mes débuts ! (Il y a plus de 5 ans maintenant...) Je n'ai pas commencé par la salsa, mais par le rock ! Mais l'expérience et les sensations de "débutant perdu au milieu de se méandre de nom, de rythme, de passe, de posture,....." sont exactement les mêmes ! On doute, on marche sur les pieds des cavaliers, donnent des coups de bras/mains, on est souvent rigide et difficile à guider car on n'a pas encore compris ce que c'est que d'avoir une bonne CONNEXION et de ne PAS ANTICIPER ! Mais cette envie d'apprendre à danser plus forte que tout nous pousse à continuer ! Et puis un jour il y a le déclic : après des heures de cours, de soirées dansantes, de stages et surtout de partage avec des danseurs et danseuses passionnées on arrive enfin à prendre du plaisir à danser, sans réfléchir à nos pas, simplement ! Mais entre temps, on est tombé dans ce milieu de la danse à la fois convivial et festif et là je peux vous dire : C'EST FICHU !!! On devient une addicte/accro de la danse en couple ! On a envie de tout essayer : danse de salon, boogie puis ensuite latines (salsa, bachata et kizomba). On partage toujours avec plaisir cette passion et j'ai même envie de dire que maintenant c'est moi la copine qui dit à tout le monde : "mais ouiiii c'est génial ! Essaye tu vas voir !" et qui pousse les gens à danser ! Car pour moi la danse est une forme d'expression et un formidable partage ! Et si vous débutez dans la danse (peu importe laquelle) dîtes vous bien une chose : TOUS LES DANSEURS ET DANSEUSES sont passés par là, par ces mêmes sensations de débutants perdus donc n'abandonnez pas dès les premières embuches et surtout pratiquez, sortez et amusez-vous !!! ^^